dimanche 15 mars 2015

De retour sur le web...

Voici près de deux ans que je n'ai apporté aucune contribution à ce blog politique que j'avais ouvert en 2010. Durant tout ce temps, j'ai connu une campagne électorale passionnante, mais énergivore et éprouvante.  Sans jamais remettre en cause mon engagement, j'ai éprouvé le besoin de me recentrer, de me retrouver, d'aller à l'essentiel de la vie.
Elle m'a instruit sur certains usages qui m'échappaient en matière de lutte électorale, j'y ai perdu une certaine candeur, une naïveté originelle.
Mais tout cela a renforcé mon idéal, et mes convictions, notamment celle de mon identité politique, renforçant la fierté que j'ai d'appartenir à cette grande famille des démocrates.
Pourquoi se taire, se murer dans le silence quand il y a tant à dire, à exprimer, à donner, à dénoncer et apprendre. N'est-il pas du devoir de chacun à l'heure où notre pays est dans le dur, de densifier les débats, de s'offrir une conscience politique et d'apporter, chacun, à la mesure de ses convictions, des ses connaissances, de son expérience, nos réponses aux problèmes qui se posent à nous, dans le sens de l'intérêt général.

Notre pays vit des moments douloureux, les tensions s'exacerbent, le radicalisme monte, les attaques contre la République et les valeurs qu'elle véhicule, traduit le frêle équilibre sur lequel repose la France d'aujourd'hui.

A ce titre, notre pays ne saurait faire l'économie de la remise en question et de l'autocritique ; il est manifeste que nous arrivons au bout d'une époque, que nos institutions sont périmées, ne répondent plus, ni aux attentes, ni aux besoins, ni à l'évolution de notre société.
Nos marqueurs politiques semblent révolus : Nul ne se retrouve dans une Gauche qui semble avoir abandonné les illusions vertueuses de ses discours chimériques, mais pas davantage de gens ne croient en une Droite qui a renié les valeurs du progrès pour flirter avec l'extrême droite.
Entre trahison et perte de repères, le Front National fait son chemin, enregistrant une progression électorale tout à la fois impressionnante et inquiétante.

Et puis il y a le Centre, ce courant modéré qui appelle à l'union des forces de progrès pour l’intérêt général, ce centre en lutte pour une moralisation de la vie publique, qui milite pour une mutation institutionnelle, qui combat le sectarisme, et qui combattra toujours les extrêmes et ceux qui encouragent à la discrimination et aux haines.

Je suis de ceux qui croient en ces valeurs, je suis de ceux qui refusent les luttes de clan. La France se doit d'être prête à faire sa révolution culturelle en matière politique. Elle doit comprendre qu'aujourd'hui, le clivage ne saurait se faire autour du classique différent Droite-Gauche ; si clivage il doit y avoir, il doit se faire entre réformistes et conservateurs, entre ceux qui veulent aller de l'avant, et ceux qui refusent d'évoluer.
Les forces de progrès doivent être libérées, et le Centre, ce point d'équilibre que nous incarnons avec constance et détermination, peut-être le ciment qui saurait rassembler autour de valeurs communes. Il est possible d'unir tous les gens de bonne volonté qui veulent redresser notre nation.

Oui, il y a une Gauche moderne qui porte des valeurs dont notre pays a besoin : la générosité, le partage et l'attention aux plus faibles, mais aussi une Droite responsable qui porte des valeurs dont nous avons besoin : l'esprit d'entreprise, l'effort, la fierté nationale, et du Centre, portant ses valeurs de justice et de solidarité, sa confiance en l'Europe.
Toutes ces valeurs, compatibles, peuvent réunir chaque composante de notre éventail politique. Je crois en ce mouvement, je crois en l'avenir, je crois en cet idéal, et en le devoir de chacun de combattre ainsi ceux qui ne prônent que la haine et le repli sur soi.

Nous avons tant, les uns, les autres à partager, il ne nous reste en fait qu'à le comprendre définitivement et à nous lancer.
Alors, pour cela, j’écrirai à nouveau, fort d'une plus grande maturité, d'une plus grande expérience, et d'un recul nécessaire sur chaque chose. J'écrirai, parce que c'est mon moyen à moi de m'exprimer, et de combattre. J'écrirai, pour contribuer à briser ces lignes qui paralysent l'action, j'écrirai quitte à agacer. J'écrirai. Cela m'a manqué...

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