dimanche 27 janvier 2013

La faute politique de Jean-Marc Ayrault.

Selon un relais médiatique, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault dit espérer une forte mobilisation à l'occasion de la manifestation en faveur du mariage pour tous. Une déclaration qui à mon sens a valeur de faute politique.
Un responsable politique ne saurait soutenir un pan de la population tout en déniant l'autre.
L'instrumentalisation politique d'un débat de société qui concerne chaque composante de cette dite-société ne peut être que clivante et divisible. Il ne s'agit pas de dresser les français les uns contre les autres Monsieur le Premier Ministre, en soutenant une partie contre une autre, en soutenant une partie sans écouter l'autre, quand bien même la question soulevée relève d'un engagement de campagne.

Votre attitude instruit la peur des conservatismes, parmi lesquels, certains des plus douteux, par la crainte du passage en force.

Agissant de la sorte, vous desservez davantage une cause que vous ne la servez, alors que votre rôle est d'être à l'écoute, et de rassembler.

Vous oubliez que les Français n'ont pas voté pour François Hollande dans cette seule optique du Mariage pour tous. Un progrès sociétal ne saurait être avancé par le Politique sans consultation de l'Opinion Publique, qui seule, peut choisir son Destin en toute légitimité.
L'élection du 06 Mai n'était pas une consultation sur le sujet. Qu'on se le dise.

Monsieur le Premier Ministre, qu'auriez-vous réellement à perdre à poser la question ? Vous savez par avance y être majoritaires et légitimiseriez dès lors le choix du mariage pour tous, avant tout comme celui du Peuple Français.
Impliquer et responsabiliser le citoyen ne peut-être que constructif et fondateur pour une société.

Un tel débat ne mérite pas la théâtralisation médiatique avec la Rue pour scène, et des raccourcis du genre "Il y eut plus de manifestants pro qu'anti.." comme épilogue.
En France, cessons cette puérilité qui consiste à faire entendre : " T'as vu, c'est moi qui ait la plus grosse".

Ce débat réclame de la pédagogie, un ré-équilibrage institutionnel au nom de la Liberté et de l'Egalité de chacun devant le Droit. Ce débat ne saurait être rabaissé au simple niveau d'une basique opposition politico-partisane.

De même que le fait religieux ne doit pas entrer en ligne de compte dans une République laïque et légitime sur le plan démocratique, qui ne saurait cependant pouvoir imposer à l'Eglise, indépendante, la célébration de mariages homosexuels.

C'est une question tout autant juridique qu'humaniste qui consiste à institutionnaliser que l'amour n'a ni couleur, ni religion, ni sexe. Il s'agit pour notre temps d'entrer dans l'Histoire comme celui qui aura su s'élever, par le Dialogue, l'Ecoute, la Compréhension de l'autre, pour permettre aux gens de pouvoir librement s'unir civilement avec les mêmes droits dévolus à chacun.

2 commentaires:

  1. Je comprend que le Premier Ministre défende la position du Gouvernement sur ce sujet le contraire eut été étonnant,quant à l'Eglise on ne lui demande pas de célébrer des mariages homosexuels mais qu'elle ne se méle pas des mariages civils

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  2. Robert,

    De par sa fonction même, Jean-Marc Ayrault soutien cette réforme. Nul besoin d'en rajouter dans le mode surenchère. C


    Ce n'est pas le fond qui est en jeu ici, c'est la forme ; cette forme qui fait écrire à l'AFP : "les partisans dans la rue pour riposter aux opposants."

    Un champ lexical belliqueux, comme si une France était en guerre contre l'autre...

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