jeudi 8 décembre 2011

Ce très cher François Bayrou.

C'était un secret de Polichinelle pour nombre de personnes ; pour d'autres, il s'agissait de la juste conclusion d'un processus méticuleusement agencé. Toujours est-il qu'aujourd'hui, c'est définitivement officiel, François Bayrou s'est déclaré devant la presse, et une foule massée en grand nombre dans une salle surchauffée, candidat à l'élection présidentielle de 2012. Une déclaration qui n'a rien laissé au hasard, distillée méthodiquement et avec beaucoup de maîtrise par un François Bayrou animé de foi et d'envie. La salle transpira d'un enthousiasme communicatif, de celui qui marque le début d'une grande histoire. De celles qui s'écrivent entre un peuple et un homme qui se rencontrent.
Une déclaration qui en tous cas n'a pas laissé insensible dans le microcosme politique français, et qui montre bien que plus que jamais François Bayrou sera au Centre des débats.
Un discours très bien articulé, rassembleur qui aura assurément trouvé écho dans l'esprit d'une large majorité de personnes. Un texte dépolitisé qui en appelle à l'Unité Nationale autour de grandes valeurs qui constituent le socle de notre France, de notre "Idéal Universel".
Comme il aime à le rappeler si justement, François Bayrou se présente en "homme libre", parce qu'intègre et cohérent, parce que non prisonnier d'un appareil politique qui assujetti.
Sa liberté, François Bayrou l'a chèrement acquise, au prix des railleries et du dédain, des moqueries et du mépris. Son intransigeance, son honnêteté intellectuelle, sa force de conviction l'ont gardé de toute compromission, crédibilisant sa démarche.
Face aux insultes, à l'isolement médiatique commandité, le béarnais a dignement et opiniâtrement fait front, gardant la tête haute, ne déviant jamais de sa posture avec une courageuse rectitude qui force le respect.
Assurément, le politique, brillant, et derrière lui, Bayrou, l'homme, ne méritait pas une telle entreprise de destruction aussi caricaturale.

Visionnaire sur la question de la Dette, dénonçée depuis 2007, ce dernier ne se satisfait d' aucune gloire d'avoir eu raison sur une thématique face à laquelle il veut engager le combat, avec "lucidité et volonté" dont la seule arme est la "vérité", qui induit une prise de conscience générale quant à l'état dans lequel se trouve notre pays. François Bayrou en appelle à la responsabilisation des citoyens, qui les invite à ne pas céder à la facilité des promesses qui rassurent aveuglément, mais à regarder la vérité en face, afin de pouvoir répondre aux défis qui nous attendent et qui réclament l'Union de toutes les forces de notre pays. Voir les choses en face, c'est comprendre que les problèmes ne viennent pas forcément d'ailleurs, mais sont chez nous. Une union qui réclame l'émergence d'une majorité nouvelle, de courage, qui dépasse les clivages.

Les lignes bougent, indiscutablement. De jour en jour, nous sentons les choses évoluer, et François Bayrou que l'on voulait isolé, rangé au placard de l'oubli n'est plus indésirable pour qui que ce soit, sauf peut-être pour ceux qui après avoir cédé aux tentations du pouvoir se sont risqués à penser qu'il pouvaient être libres gratuitement.

De toutes parts, les sollicitations affluent, où chacun salue la candidature du leader centriste, lui reconnaissant soudainement courage, conviction, talent, et toute sa place dans les débats et sur l'échiquier politique. Une hypocrisie latente cependant teintée d'une vérité profonde que nul ne saurait pouvoir contester : François Bayrou pèsera incontestablement dans l'élection présidentielle. Chacun s'essaie à l'appel du pied : le béarnais n'est plus l'indésirable pestiféré, mais un homme politique de premier plan dont l'aura grandissante est convoitée, confirmant au final que l'on a besoin du Centre, que l'intérêt national a besoin du Centre et que la France se gouverne au Centre ; ce même Centre que d'aucun affirmait naguère qu'il n'existait pas.

L'histoire qui s'écrit à travers le temps est toujours le juge et des paroles et des actes des hommes. Bayrou avait raison sur la Dette, sur la crise, sur les dérives du Pouvoir.... Les faits actuels semblent devoir lui donner raison sur la notion de rassemblement et de Majorité Centrale. Sinon pourquoi ces multiples opérations séductions vis à vis de quelqu'un encore honni il y a peu, de plus en plus entouré aujourd'hui.Un homme qui peut légitimement envisager un Destin National.
Oui, François Bayrou est aujourd'hui un des hommes les plus désirés de France.

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